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Le 9 et Demi
16 février 2011

Victoire d'Arcade Fire aux Grammy : Montréal cool et multilingue

Pour Arcade Fire comme pour l'industrie de la musique, c'était une surprise de voir The Suburbs être sacré album de l'année lors du gala des Grammy, dimanche soir.«Mais étions-nous plus ou moins surpris que Barbra Streisand?» a lancé à la blague Will Butler, frère du chanteur Win Butler, lors de la rencontre de presse qui a suivi le gala.

Arcade Fire a remercié Montréal en français et en anglais lors de son discours de remerciements, mais aussi devant les journalistes qui étaient dans les coulisses. «J'ai déménagé à Montréal il y a 10 ans. J'ai grandi en banlieue de Houston, Régine vient de Montréal, mais le reste du groupe y a déménagé, a déclaré Win Butler. Il y a une scène musicale et artistique tellement forte, et tant de forces créatives... Tout ce que notre band est vient de cette ville.»

«Merci Montréal. On vous aime», a ajouté Régine Chassagne en français.

 

Avec plus de 26,5 millions de téléspectateurs américains qui ont regardé le gala des Grammy - un record en 10 ans -, Montréal ne pouvait pas avoir une meilleure vitrine.

«Arcade Fire fait une relation directe avec Montréal. Cela envoie plusieurs couches de messages», souligne Simon Brault, président de Culture Montréal.

Cela véhicule l'idée que Montréal est «une plaque tournante internationale» et «une métropole multilingue». «De le répéter en français et en anglais, ça donne une image moderne et cool de Montréal, dit Simon Brault. Arcade Fire est un groupe des années 2000, dans une ville cosmopolite et ouverte (...) Ça frappe l'imaginaire des Montréalais, mais aussi des Canadiens anglais.»

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Les «vilains petits canards» au top

Si Arcade Fire se fait souvent reprocher de faire les choses trop à sa manière, le groupe a prouvé dimanche qu'on peut «arriver au top sans la grosse machine». Après le gala, dans les coulisses, les membres d'Arcade Fire ont dû expliquer à un journaliste pourquoi ils avaient joué devant seulement 500 personnes, la veille, à Los Angeles, alors que le groupe peut remplir des arénas.

«Autant nous sommes contents et sous le choc ce soir, autant c'est le même sentiment quand on joue. On aime être en relation avec les gens. Ce prix est plus extraterrestre qu'un spectacle, mais ce sont les deux côtés de la même médaille», a répondu le chanteur Win Butler.

«Ils étaient les vilains petits canards avec leur modèle d'affaires, mais là, ils sont au top, souligne Simon Brault. Montréal est une ville où ces choses-là sont encore possibles. On peut faire beaucoup de choses, mais avec peu de moyens. Cela a une résonance pour les artistes qui veulent venir travailler ou faire des affaires ici.»

Après Paul Giamatti qui a louangé Montréal au dernier gala des Golden Globes en gagnant un trophée pour son rôle dans Barney's Version, les bons mots d'Arcade Fire ont une valeur inestimable.

C'est de l'«emotional branding». «Il y a une vérité et une sincérité», dit Simon Brault, également auteur de l'essai Le facteur C: l'avenir passe par la culture.

«Si la séquence se poursuit avec Incendies aux Oscars, dit-il, ça va être une grosse année!»

 

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